
Quoi dire sur notre traversée du Mexique, beau, surprenant et pleins de contraste.
Nous sommes parti vers deux heures l'après midi du mardi premier décembre, la traversée au douanes ne fut qu'une formalitée avec tout nos papiers qui étaient en bon et dû forme. Le contrôle à environ 25 kilomètre de la frontière, la même chose.
La première ville que l'on traverse s'appelle Raynosa, si c'est la seule chose que tu vois du Mexique tu te dis quel pays de fou! Il faut savoir que Raynosa est une ville pour ceux qui sont en transit pour les États Unis, ça ne représente pas ce qu'est le Mexique. Il pleut, les rues sont sales dû à de la construction, on ne se laisse pas distraire par cette première image un peu négative faut le dire.
Notre premier arrêt pour la nuit s'est fait à San Fernando, petit bled perdu du Mexique, nous étions les seules ou presque stationné dans la cour du Pemex. Les Pemex se sont des stations d'essence du Mexique, n'en cherchez pas d'autre ils sont les seuls. Au Mexique l'essence est nationalisé, eux autre ils ont compris ! Une nuit plutôt courte, plusieurs personnes nous avaient rassurés (heuf! heuf!) du genre, '' c'est dangereux le Mexique'' ou '' y a plein de drogue et de meurtre'' tu finis par y croire et de te faire des scénarios apocalyptique. Chaque petit craquement me faisais penser que le pire était en train d'arriver. J'en ai assez de regarder les puplicités de Prostamax et d'autres bidules supposément magique à la télé. 6.15 am le soleil n'est même pas lever qu'on prend la route.
Enfin les paysages que l'on s'était imaginés, les cactus et les palmiers font la lois, aucun sapin ni épinettes. Nous longeons la côte du golf du Mexique et progressivement la température change. Chaque fois qu'il y a une ville majeur on doit la contourner par le periferico, c'est comme le boulevard de la capitale plutôt que de passer par le centre ville. Au Mexique les rues des centre villes n'accommode pas toujours les grosse bibites et on risque de se faire ramasser par la police, alors un petit 15 minutes de détour pour sauver du trouble ça vaut la peine.
Notre premier test, Ciuad Victoria, ça se passe bien, plus tard c'est San Luis Portosi, un autre succès. La dernière partie de route de cette journée est magnifique.
Une grande portion est sur une autoroute relativement neuve en plein millieu d'une vallée, on passe devant une immense usine GM, si vous conduisez une GM et que ça dit Honcho in Mexico ça vient probablement de là. Coucher dans un Pemex (quoi d'autre), ce soir les légendes urbaines et les histoires de bonhomme 7 heures ne nous empêche pas de dormir, on reprend la route très tôt, 5.15 déjà derrière le volant. On entreprend la dernière portion de notre traversé du Mexique.
Encore plus beau, comme la chanson de Ginette Reno un peu plus haut, un peu plus loin, sauf que là c'est un peu plus haut et hop on redescend un peu plus bas et là on remonte encore. Imaginez que dans la même journée vous voyagez tantôt sur une route comme la 40 et que vous vous retrouvez une demi heure plus tard dans le parc des Laurentides et que 15 minutes après vous voilà dans les caps de Charlevoix. La consolation, le paysage qui est certaine fois à couper le souffle. Les derniers 200 kilomètres se font sur une route que l'on m'avait décrite de sinueuse, France je ne veux pas te contredire mais je dirais plus TORTUEUSE! Si ça avait été ma première journée derrière le volant je vous jure que les mirroirs du motorisé seraient arrachés. Les camions qui viennent en sens inverse arrive à une vitesse folle pour le genre de route, ils sortent des courbes sans que tu les vois venir. Mais le plus impressionant de tout c'est de voir les Mexicains qui travaillent à la réparation de la route, une brouette et de l'asphalte froide, l'autre avec la pelle et un avec le pilon. Je vous jure qu'ils risquent leur vie à faire ca. Seul avertissement c'est un drapeau agité quelques centaine de pieds avant d'arriver sur le pousseur de pilon. La route est tellement étroite qu' ils ne peuvent stationner le camion qu' à des endroits très spécifique, seulement un brouette passe sur l'accôtement, ça vous donne l'idée de l'espace qui reste pour manouvrer. Je me disais mais d'où viens l'asphalte quand soudain je vois le petit camion qui était stationné sur le bord de la route, le pauvre pousseur de brouette devait faire un demi kilomètre pour aller remplir sa brouette .
Je lève mon chapeau à ces gens qui à la sueur de leur front et au risque de leur vie travaillent dans des conditions dangereuses.
Nous arrivons vers 4.30 à Puerto Vallarta, une heure plus tard on est en place. On prend une bonne bière froide et le reste attendra à demain. Souper avec Jacques et France dans un petit restaurant près du camping.
Adieux pantalon long et vive le costume de bain et les sandales.
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